Le stock picking en bourse, qu’est-ce que c’est ?

La définition du stock picking

Le stock picking désigne littéralement le fait de sélectionner des actions. Il s’agit pour un investisseur en bourse de sélectionner les actions dans lesquelles il veut investir. 

C’est une étape capitale dans la construction d’un portefeuille boursier. Elle va conditionner le succès ou non de l’investissement. Un bon stock picking conduira à une belle performance et à l’enrichissement de l’investisseur. À l’inverse, un mauvais stock picking peut conduire à la ruine.

La plupart des gérants de fonds dit « actifs » font du stock picking. Ils choisissent les actions qui vont selon eux avoir la meilleure performance. Les particuliers sont eux-aussi des stock pickeurs lorsqu’ils décident d’acheter LVMH, L’Oréal ou Microsoft. Nous verrons qu’il y a également des alternatives intéressantes aux stock picking.

Comment faire du stock picking ?

Le stock picking s’inscrit dans une activité plus globale qui est la construction d’un portefeuille en bourse. La première étape est de définir le budget à lui allouer dans le patrimoine global de l’investisseur.

Ensuite seulement vient la définition de l’univers d’investissement puis le stock picking proprement dit. Il est en effet difficile de scruter la cote du monde entier dans tous les secteurs. Il faut se limiter. Le stock picking en gagnera en facilité et en efficacité.

S’il y a autant de manières de faire que de stock pickeurs sur le marché, on peut différencier de grandes orientations souvent observées chez les gérants :

  • Le stock picking peut se limiter à une région particulière. Se concentrer sur la France, l’Europe ou les États-Unis est déjà un moyen de réduire l’univers des valeurs investissables afin d’opérer sur un marché que l’on connait.
  • La taille des entreprises peut également être un critère pour un stock pickeur. Certains ne s’intéressent qu’au small cap, voire au micro cap, d’autres au contraire se concentrent sur les plus grosses capitalisations au monde. Là aussi, chaque investisseur s’oriente naturellement vers le domaine où se sent le plus à l’aise.
  • Le style d’investissement adopté par les stock pickeurs peut également les différencier.
    • Ceux qui adoptent le style value recherche des actions pas chères, des actions décotées.
    • Les adeptes du style growth sélectionnent des actions de croissance. 
    • D’autres essayent de marier les deux mondes avec le style GARP ou on recherche de la croissance à un prix raisonnable.
    • Le style qualité consiste quant à lui à appliquer un filtre en fonction de critères fondamentaux jaugeant de la qualité d’une entreprise (marges, croissance, retour sur les capitaux investis, etc.).

En pratique, de nombreux investisseurs pratiquent leur stock picking en mariant les critères et les styles. Par exemple, en sélectionnant des actions françaises de petite capitalisation en croissance ou des actions asiatiques à un prix raisonnable.

Une fois définis les critères d’investissement, la sélection des titres proprement dire peut s’effectuer. A cette étape, utiliser un screener d’actions peut être une précieuse aide. Il s’agit d’un outil passant en revue toute la côte avec les critères que vous aurez définis. Il vous permettra d’établir une pré liste. À vous de regarder les titres qui y apparaissent et de décider au cas par cas si vous devez y investir. Le stock picking exige en effet de s’intéresser à l’entreprise. Un stock pickeur se doit de connaître l’activité des entreprises qu’il achète et ses états financiers.

Une étape supplémentaire sera de décider du degré de diversification que vous souhaitez avoir. En dessous de 15 titres, un portefeuille est très concentré. Il souffrira fortement d’une erreur de stock picking. À l’inverse, trop diversifier ne donnera que peu de poids à chaque titre. Les bons élèves risquent d’être noyés dans la masse. Il faut trouver le bon équilibre entre risque et ambition.

Une méthode efficace ?

Les plus grands investisseurs de Benjamin Graham à Warren Buffetf, en passant par Walter Schloss, Peter Lynch ou Philip Fisher ont prouvé qu’un bon stock picking peut aboutir à des superbes résultats. Pourtant, si on sort de ces grands noms, le bilan des investisseurs actifs est beaucoup plus contrasté. Souvent, les frais afférant au fonds viennent grever une performance moyenne au point que ces fonds n’arrivent pas à faire mieux que le marché.

Une alternative est d’investir soi-même dans des actions en direct, de choisir son style et son univers d’investissement et de se lancer. Beaucoup de petits porteurs font de stock picking sans même le savoir. Les Français qui ont TotalEnergies, LVMH ou Française des jeux en portefeuille ont fait du stock picking. Les résultats varient énormément d’une personne à l’autre. Ils dépendent de son talent, mais aussi de sa chance il faut bien le dire. Le stock picking est toutefois une activité intellectuellement stimulante qui amène l’investisseur à découvrir le fonctionnement des entreprises, leurs manières de gagner de l’argent, les marchés sur lesquels elles opérent, etc.

Les alternatives au stock picking

Pratiquer le stock picking soi-même prend du temps c’est certain. Confier son argent à un gérant n’est pas un gage d’efficacité nous venons de le voir.

L’alternative s’appelle l’investissement passif. Il s’agit au contraire du stock picking de ne pas opérer de choix en achetant tout le marché (ou plutôt tout un indice). Aux États-Unis, le S&P 500 est l’indice de référence. Il est composé des 500 premières entreprises américaines. Ses performances de long terme sont excellentes. En France, on se concentre sur le CAC 40 qui, sans démériter, ne présente pas les mêmes performances.

Comment faire pour acheter tout un indice ? C’est très simple, il suffit d’acheter un ETF (ou tracker) répliquant la performance de l’indice. Un ETF est un fond coté en bourse qui ne facture que très peu de frais contrairement aux fonds actifs. Il suffit d’acheter un ETF S&P 500 pour acheter d’un coup les 500 actions qui le composent ou un ETF Euro Stock 600 pour acheter les 600 entreprises européennes qu’il contient. Libre à l’investisseur d’acheter plusieurs ETF différents pour s’exposer à différents pays ou secteur économique. Une sorte de stock picking d’ETF !

L’investissement passif a beau être très simple, il s’avère efficace. C’est logique, car dans le lot des actions achetées, il y a des loosers, mais il y a surtout les gagnants de demain, ceux qu’il faut absolument avoir pour bien performer. 

Finalement, le stock picking, c’est pour qui ?

Un ETF ne permettra cependant jamais de battre le marché ! Par définition, il suit le marché qu’il réplique. Pour battre le marché, il n’y a qu’une seule technique : stock picking. Si vous vous lancez avec cette ambition, sachez que vous avez peu de chances de réussir, que la phase d’apprentissage va être longue, mais que s’intéresser aux entreprises peut aussi être une activité passionnante ! Sans vouloir battre le marché, une bonne raison de ne pas céder aux sirènes de l’investissement passif est tout simplement de ne pas vouloir investir les yeux fermés. Vous pouvez avoir vos propres critères qui ne sont pas que des critères de performance.

C’est aussi ça le stock picking : investir exactement dans ce que l’on veut.

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