La location courte durée : avantages et inconvénients

Depuis l’apparition des plateformes comme Airbnb, de nombreux investisseurs se tournent vers la location saisonnière. Internet a rendu si facile le fait de trouver des locataires du monde entier ! En plus, louer un appartement ou une maison pour de courts séjours s’avère plus rentable que la location nue ou même meublée. Cette rentabilité a pourtant un coût caché. En effet, le temps nécessaire pour gérer de multiples séjours est très important. Gérer les réservations, les ménages et les casses éventuelles n’est pas de tout repos. Si on y ajoute les risques juridiques de plus en plus présents dans les grandes villes, location saisonnière, ça veut encore le coût en 2022 ? 

On fait le point.

La location courte durée est généralement plus rentable que les autres modes de location d’un bien immobilier.

Il n’y a pas d’encadrement des loyers et d’indexation. Il s’agit de l’un des rares baux « libres ». Chaque année, vous êtes libres de modifier vos prix et de les ajuster à la demande selon la période.

Vous avez la possibilité de profiter vous-même de votre bien entre deux locataires. Si vous décidez de prendre vos vacances à la basse saison, cela peut même se faire sans porter atteinte à la rentabilité du bien ! Ça peut être un très bon plan au bord de la méditerranée où l’automne et le printemps sont agréables, moins à la montagne où l’intersaison n’est souvent pas aussi plaisante.

Le risque d’impayé est faible. Même au cas où il se matérialise, il est de toute façon concentré sur quelques jours ou quelques semaines au pire. Cela n’a rien à voir avec un locataire impossible à expulser avec un bail d’habitation ou un bail commercial.

Il faut être dans une région touristique ou une grande ville pour avoir un taux de remplissage correct. En dehors de ces hypothèses, il peut être intéressant de pratiquer de la location courte durée pour des personnes en mission de travail par exemple. Cependant, les prix ne seront souvent pas les mêmes.

Si vous décidez de vous occuper vous-même de votre bien, la location de courte durée est chronophage. Il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire à la mise en ligne de l’annonce, des photos et du calendrier. L’établissement des prix, les réponses aux questions des locataires et la gestion des éventuelles annulations ne sont pas de tout repos non plus. Cela ne sera pourtant pas grand-chose par rapport à la réception des locataires, la gestion des problèmes qui peuvent se poser au cours de leur séjour et surtout le ménage entre chaque location. Pour bien rentabiliser un bien, il faut en effet enchainer les séjours. Il n’y a parfois que quelques heures entre le départ des anciens locataires et l’arrivée des nouveaux. En cas de mauvaise surprise concernant l’état de logement, la journée peut être éprouvante !

Si vous n’êtes pas sur place, il faut trouver une personne de confiance pour s’occuper des entrées-sorties de locataires et des éventuels problèmes en cours de séjour. Cela n’est pas facile et surtout ça coute de l’argent. Il faut prendre garde à ce que la rentabilité plus élevée de la location courte durée ne soit pas « mangée » par les frais de gestion qu’elle occasionne. Vous devez bien refaire vos calculs en prenant en compte tous les coûts avant de vous lancer.

De plus en plus de municipalités se montrent hostiles envers les locations de tourismes. C’est le cas de la mairie de Paris qui voit dans ces locations une source de pénurie de logements et de nuisances (parfois bien réelles) pour les riverains. De nombreuses copropriétés vont dans le même sens. En pratique, il est parfois impossible d’enchainer les locations de courtes durées pendant toute l’année. Dans les communes qui ne se sont pas encore prononcées, le risque existe toujours qu’une telle règle vienne porter préjudice à un bon investissement.

Avec la location courte durée, vous êtes dépendant des plateformes comme Airbnb. Il y a non seulement la commission à payer, mais aussi les commentaires à gérer. En cas de litige avec un locataire, sachez qu’ils sont souvent arbitrés en leur faveur (après tout, ce sont les locataires qui payent !).

En 2020, le Covid 19 a démontré — car on avait tendance à l’oublier — que la location touristique est dépendante… du tourisme ! Plus généralement, elle est dépendante de la faculté des personnes à se déplacer. Pas besoin d’avoir beaucoup d’imagination pour envisager de nouvelles restrictions. Les impératifs sanitaires viennent tout de suite à l’esprit, mais l’écologie pourrait également amener à des restrictions importantes à l’avenir.

Conclusion : la location courte durée, pour qui ?

La location pour de courts séjours est avant tout adaptée aux personnes ayant le temps de s’occuper de leur bien et aimant le contact avec la clientèle. Airbnb s’apparente d’ailleurs à un réseau social ! Si vous voulez de bonnes critiques, il vous faut un bon relationnel. Donc, vous êtes sympa, vous n’avez pas peur d’y passer du temps et vous habitez une région touristique ? Vous avez toutes les cartes en mains pour réussir dans la location courte durée !